Si son nom l’annonce, la promesse est bien tenue, le Sri Lanka,  petite tâche au sud-est du géant indien, île (Lanka) s’étendant sur moins de 500 km de long sur 200 km de large, regorge de mille trésors (Sri). 

On a choisi de les explorer au rythme des bus locaux. Aux premières loges de scènes de vie quotidienne, ils offrent un condensé de la culture locale. Sur fond de musique cingalaise aux sonorités afro-caribéennes, on voit défiler les vendeurs ambulants avec leurs paniers de beignets, cacahuètes et samossas dont s’échappe une odeur épicée. On assiste au numéro de contorsionniste de l’assistant du chauffeur à la fois rabatteur et contrôleur tentant de se frayer un chemin au milieu des passagers. 

Si les pieds sont immobiles, à l’intérieur, les yeux, en mouvement, vers l’extérieur, tentent de saisir le défilé des paysages verdoyants des plantations de thé et des rizières, des palmeraies et des bananeraies, des forêts d’eucalyptus et des hévéas. Il arrive que le regard se dérobe, comme les reliefs, sous la brume qui s’invite lorsque la lumière décline, et se diffuse tel l’encens conférant au décor un caractère sacré.

Lors des trajets ou bien au cours des moments de transit dans les gares routières ou au bord des routes, des rencontres humaines ont lieu, parfois uniquement dans les regards et les gestes échangés. Si on ne parle pas toujours une langue commune, les sourires partagés sont larges, curieux et bienveillants. 

Souvent seules touristes parmi les cingalais et les tamouls, on engrange ainsi les kilomètres au rythme des sérénades de klaxons et des jeux de chaises musicales, bercées par le bourdonnement de cette force motrice qui nous « transporte »… »